Un nouvel « examen civique » pour les étrangers

L’ex-ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a signé le 10 octobre 2025 – deux jours avant de quitter le gouvernement – un arrêté détaillant les thématiques du nouvel « examen civique » auquel seront soumis, à compter du 1er janvier 2026, les étrangers qui demandent un titre de séjour pluriannuel, une carte de résident ou sont candidats à la naturalisation.

Cet examen prendra la forme d’un questionnaire à choix multiples de quarante questions à remplir en 45 minutes maximum, un point par bonne réponse et un score de 80 % requis pour réussir, destiné à vérifier le niveau de connaissance de l’histoire, de la culture et de la société française.

Parmi les nombreux sujets de connaissances listés dans l’arrêté du 10 octobre : connaître et comprendre l’article 1er de la Constitution, le sens du mot égalité dans la devise française, l’histoire et le principe de la laïcité, le principe d’État de droit, le rôle des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), l’identification des préfectures de régions et de départements, la durée des principaux mandats électifs, les grandes étapes de la construction européenne, les principaux textes garants des droits fondamentaux, les fleuves, ou encore les principaux plats de la gastronomie française.

Un examen qui vise à renforcer les critères d’intégration et suscite beaucoup d’inquiétude du fait du niveau exigé. Et qui soulève par ailleurs une ambiguïté fondamentale : l’évaluation porte moins sur l’adhésion aux valeurs de la République que sur la maîtrise d’un corpus de savoirs scolaires que beaucoup de Français, scolarisés en France eux-mêmes, peineraient à restituer.

Au final un examen qui va compliquer encore un peu plus l’intégration des étrangers.

CONSULTER L’ARRÊTÉ DU 10 OCTOBRE 2025